Par Matthieu Angotti, directeur général de la FNARS
2012 constitue une année à forts enjeux, symbolisés par de multiples élections au printemps : élections présidentielle et législatives bien sûr, mais aussi pour notre réseau avec la première élection fédérale dans le cadre des nouveaux statuts lors de la prochaine Assemblée générale. Côté "réseau" comme côté "politique", la FNARS va avoir ainsi besoin d’une mobilisation forte de l’ensemble de ses composantes, au sein des instances fédérales comme chez ses adhérents : administrateurs, salariés, bénévoles, personnes accueillies.
Revisitant le Projet fédéral à l’occasion de sa réflexion sur l’organisation du siège, le Bureau de la FNARS a mis en avant les deux dimensions indissociables de la mission de la Fédération : notre dimension "réseau" (animation, outillage des adhérents, ouverture partenariale) et notre dimension "politique" (expertise, communication d’influence, participation des personnes accueillies). Sur ces deux aspects, 2012 constitue une année à forts enjeux, symbolisés par les élections à venir au printemps.
Côté "réseau", la première élection fédérale dans le cadre des nouveaux statuts se tiendra lors de la prochaine Assemblée générale, faisant notamment du Conseil d’administration, réduit à 24 membres, une véritable instance de pilotage politique. Ce vote en Assemblée générale sera l’occasion d’un renouvellement des administrateurs, symbolisé par le changement de président et l’institutionnalisation du collège des personnes accueillies. En parallèle, le Conseil des régions, nouvelle instance statutaire qui vient d’adopter son règlement intérieur, va pouvoir entamer ses travaux et nourrir ainsi de ses motions les ordres du jour du Conseil d’administration. Ce conseil renforcera ainsi la place des associations régionales dans la gouvernance fédérale.
Côté "politique", les élections présidentielle et législatives à venir, quels que soient leurs résultats, seront l’occasion d’une redistribution des cartes du pouvoir et des portefeuilles ministériels. En pleine crise économique et sociale, la FNARS aura alors à faire entendre la voix de ses adhérents et des personnes que ceux-ci accueillent. Les sujets ne manqueront pas : la refondation du secteur Accueil hébergement logement, la gouvernance de l’Insertion par l’activité économique ou encore le sort réservé à l’accueil des demandeurs d’asile. Sur chacun d’entre eux, il faudra à tout prix éviter l’inertie ou la régression politique, mais porter au contraire nos propositions dans le sens du progrès. Il s’agit d’un véritable challenge, quand on constate à quel point les candidats en campagne ont du mal à mettre en avant les enjeux de solidarité, à réfléchir sur la précarisation massive des parcours de vie, à entendre que l’accompagnement social des personnes en difficulté est un véritable enjeu politique, et l’affaire de tous les citoyens.
Côté "réseau" comme côté "politique", la FNARS va avoir besoin d’une mobilisation forte de l’ensemble de ses composantes, au sein des instances fédérales comme chez ses adhérents : administrateurs, salariés, bénévoles, personnes accueillies. On ne réussira le virage de la réforme de notre démocratie associative que si des personnalités volontaires et engagées viennent prendre la main et la parole au Conseil d’administration, au Bureau, au Conseil des régions, dans les commissions et groupes thématiques, prenant également leurs responsabilités dans les instances extérieures où la FNARS est présente. On ne transformera nos belles intentions politiques en véritables axes de réforme que si nous pouvons asseoir notre communication d’influence sur un partage de nos analyses sur le terrain et sur une capacité de mobilisation sur tout le territoire.
Un programme passionnant !
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