« La Fnars souhaite que soit organisée une conférence de consensus sur l’urgence, qui s’inspire du modèle utilisé dans le secteur médical, pour définir les meilleures pratiques professionnelles en fonction de l’état des connaissances un jour donné ». Telle est la proposition que la Fnars a formulée dans le Livre des Etats généraux qu’elle a publié en novembre 2006 à l’occasion de son congrès.
Cette proposition a été acceptée par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la cohésion sociale. Il a confié à la Fnars, en lien avec les services de l’Etat, la préparation et l’organisation de cette conférence. Pourquoi une telle démarche ? Parce que tous les acteurs, qu’ils soient associatifs, institutionnels, ou res-ponsables publics, ont aujourd’hui l’intuition qu’il est nécessaire de mettre en œuvre une nouvelle méthode pour contribuer à l’élaboration d’une véritable politique publique en direction des personnes sans-abri. Une politique qui repose sur des diagnostics et des analyses partagés, sur une observation précise des besoins, sur des objectifs et des actions qui fassent consensus entre l’ensemble des acteurs, sur des évaluations fines, sur un budget pérenne et à la hauteur des enjeux, …
Parce que, pour conduire une dynamique politique de changement, les responsables politiques ont besoin de l’expression d’un consensus des acteurs, qui puisse rejoindre une attente de l’opinion publique. Parce qu’il est urgent de repartir des besoins des personnes pour fonder une politique. La conférence de consensus que nous organisons souhaite répondre à ces exigences. C’est une première dans la lutte contre l’exclusion. Elle se veut être une nouvelle façon de penser une politique publique à tra-vers l’élaboration de recommandations précises qui permettent d’apporter des solutions concrètes, sur le long terme, pour celles et ceux pour qui l’exclusion apparaît aujourd’hui comme une fatalité.
Nicole Maestracci, Présidente du comité d’organisation.
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