Eléments du contexte
et objectifs
Si tout se passe comme prévu, 600 personnes arrivent de différents coins de la France. Ils viennent de structures différentes –lesquelles ont des cultures différentes voir (presque) opposées)-. Ils ont des statuts différents : Usagers, bénéficiaires, professionnels, bénévoles, militants, élus…
Certains ont une ou des expériences d’actions collectives et citoyennes (qui ont impliqué des acteurs de statut différent. Ex Usagers de CHRS et travailleurs sociaux), d’autres pas du tout.
Certains viennent par curiosité ou par aubaine (un voyage en Normandie). D’autres ont de forts doutes et peut-être de très mauvaises expériences d’actions dites participatives mais dans lesquelles ils étaient otages ou cautions.
Certains encore ont l’habitude des journées d’études où des experts parlent d’eux et de ce qu’ils devraient faire ou ne pas faire, sans toutefois se préoccuper de leur donner la parole. Ceux là ont de fortes attentes.
Mais d’autres, pensent que seuls des experts (dans les « hautes sphères » ( !) on a inventé le terme « d’expert du vécu » quand on donne la parole à un usager) peuvent avoir un point de vue sur la citoyenneté et les logiques participatives.
Ceux là ont aussi des attentes fortes, pas les mêmes, on s’en doute.
Dans ce cadre, les ateliers du Jeudi ont pour fonctions et objectifs
-De situer dés le départ la façon qu’a le COPIL régional (mais aussi national) de concevoir ce que faute de mieux on appelle les logiques participatives. La citoyenneté n’est pas une question d’experts mais l’affaire des citoyens. C’est à dire de personnes qui se reconnaissent comme membres d’un collectif et qui s’autorisent à y avoir une place- dans la collaboration comme dans le conflit si c’est nécessaire.
-De surprendre et de décaler les regards par le biais d’une expérience partagée. Par les mots, le graff, le théâtre ou autre, chacun est amené à se mettre en scène- en tant que personne.
Dans une expérience de co-construction, qu’est-ce qui se passe ? Dans quelle mesure je m’autorise le pouvoir d’agir ? Est-ce que je laisse de la place aux autres ? Est-ce que je contribue à ce que chacun trouve une place ?
Le thème central ici, qui sera
par la suite contextualisé, discuté, illustré, etc… est celui du pouvoir
d’agir individuel et collectif.
-De permettre, par l’action commune, un minimum de connaissance mutuelle. Chacun peut dire qui il est et d’où il vient mais cela ne nous paraît pas indispensable. Qu’un élu et un usager de CHRS ou un habitant d’un quartier fassent quelque chose ensemble sans savoir qui ils sont peut être très intéressant pour démarrer 2 journées comme celles-ci, où par ailleurs on ne se dira pas que des compliments les uns aux autres.
Les différents types
d’ateliers
Finalement, l’objectif de ces ateliers est de partager une expérience commune, pour autant ces expériences peuvent être de nature différentes :
Pour schématiser, à partir des propositions actuelles, on peut identifier 2 types d’ateliers :
-Des ateliers où on « fait » quelque chose :
- Théâtre-forum
- Jeux
- Production « artistique » ou production d’un écrit
-des ateliers où on
« parle » :
- Café citoyen ou café-débat
- Photo langage
Consignes
générales :
Les règles du jeu :
On
est là pour partager une expérience. Ce n’est pas le lieu pour une promotion
individuelle ou de structure. La règle, c’est :une personne= une voix.
Peu
importe la production finale. Elle peut être finie et montrée dans le cadre du
village des initiatives citoyennes- ou pas… C’est le groupe qui décide. Ce
n’est pas la production qui doit laisser des traces mais l’expérience vécue.
Modalités d’animation des ateliers
1-Dans chaque atelier, il y a donc un « couple » : l’artiste ou l’animateur et le duo de « comparses »
Si la règle générale est de faire d’abord quelque chose ensemble pour, ensuite en fin de séance, prendre un temps pour discuter de ce qui s’est passé, on peut imaginer des scénarios différents d’un atelier à l’autre.
Scénario 1
Les comparses
- Donnent les règles du jeu
- Viennent en soutien de l’animateur pour relancer éventuellement la dynamique et le cas échéant rappellent les règles du jeu
- En fin de séance animent le temps d’échange sur ce qui s’est passé. Les comparses sont des « usagers », des professionnels et des étudiants de l’IRTS.
L’artiste ou l’animateur organise la séance et est garant que les participants puissent s’approprier la technique utilisée.
Scénario 2
Dans d’autres cas (écriture collective par exemple, ou ateliers de type café citoyen) on peut imaginer qu’il sera plus confortable pour les animateurs de donner les consignes et d’animer la fin de séance. Dans ce cas les comparses ont un rôle de soutien de l’animateur pour créer la dynamique souhaitée.
Mode d’organisation
Pour
permettre aux « couples d’animateurs » de se constituer et de
s’entendre sur la méthode où il se sentiront le plus à l’aise, un temps de
rencontre est prévu le Jeudi matin à 10h30 au Palais des Congrès.
Cette
première expérience partagée étant l’occasion de recueillir du matériau à
retravailler tout au long des deux journées, le rendez-vous du Jeudi matin sera aussi l’occasion de rencontrer le duo
fil-rouge sur les 2 jours : Catherine Etienne (consultante) et Didier
Charuel (clowln-sultant). Une restauration rapide et conviviale sera prévue
pour donner assez de temps et « d’épaisseur » à la rencontre.
Pour
recueillir ce matériau, il a été convenu que nos deux « fils rouges »
passeront l’après-midi sur les ateliers où « on parle ». Les
comparses des ateliers où « on fait » les retrouveront de 17h à
17h30 avant la première table-ronde.
Si le support choisi suppose d’avoir recours à
du matériel spécifique, c’est à l’artiste d’amener ce matériel. A charge des
organisateurs de rembourser les frais éventuels occasionnés.
Pour tout contact : 06 78
75 91 73
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